Les certificats font partie des produits financiers dérivés.
Ils permettent de parier à la hausse comme à la baisse sur l'évolution du sous-jacent dont ils dérivent : indices boursiers, actions, panier d’actions, etc. Négociables dans les mêmes conditions que les actions, certains certificats sont sans effet de levier et peuvent être utilisés pour la couverture d'un portefeuille boursier.
Certificat : utilité et objectifs financiers
Les certificats ont été lancés en France à la fin des années 90 et leur succès s’est accéléré au début des années 2000.
- Il s’agit de valeurs mobilières cotées en continu. Elles se rapportent à un actif précis : leur sous-jacent.
- Ces produits offrent aux investisseurs un moyen peu coûteux de négocier une action ou de diversifier leur exposition par le biais d’un indice ou d’un secteur. Ils sont utilisés dans une optique de couverture de portefeuille ou avec un objectif spéculatif, ce dernier point les rendant inéligibles au PEA (Plan d’Épargne en actions).
- Contrairement aux warrants, beaucoup de certificats dupliquent le cours de leur sous-jacent sans effet de levier (effet multiplicateur). D’autres, comme les certificats « turbo », démultiplient la performance de ce sous-jacent.
Exemple : un effet de levier de 4 signifiant que lorsque l’indice sous-jacent (par exemple le CAC 40) varie de 1 %, le prix du certificat turbo variera de 4.
- La plupart des certificats sont émis par des établissements financiers pour une durée fixée entre quelques mois et 8 ans.
- Ils sont remboursés à l'échéance, dans des conditions fixées dès le départ.
- Ils sont moins risqués que les warrants : les investisseurs connaissent la perte maximale qu’ils peuvent subir, à savoir le montant de leur investissement initial (prix du certificat à l’achat).
Bon à savoir : le rapport entre le certificat et le sous-jacent constitue sa parité.
Exemple : il faut généralement 100 certificats pour 1 action du CAC 40.
Fonctionnement du certificat
On recense trois catégories principales de sous-jacent :
- les actions (essentiellement les grosses capitalisations boursières) ;
- les indices (CAC 40, etc.) ; et
- les paniers d’actions, par exemple représentatifs d’un secteur d’activité (santé, finance, etc.).
Il existe plusieurs types de certificats :
- les bulls (aussi appelés « calls ») reproduisent les variations d'un panier d'actions ou d'un indice. Ils sont conçus pour jouer la hausse du sous-jacent. Dans cette famille, les certificats « cappés » permettent de jouer une hausse modérée du sous-jacent ;
- les bears (aussi appelés « puts ») reproduisent les variations inverses d'un panier d'actions ou d'un indice. Ils sont conçus pour jouer la baisse du sous-jacent. Dans cette catégorie, les certificats « floorés » sont destinés à jouer sur une baisse modérée du sous-jacent ;
- les certificats « discount » permettent de parier sur la stabilité de l'actif sous-jacent.
L’évolution des prix des certificats varie en fonction :
- de leur date d’expiration ;
- de leurs profils d’investissement ;
- de leurs caractéristiques ; et
- de leurs prix d’exercice (prix auquel le détenteur peut acheter ou vendre le sous-jacent).
À noter : leur gestion implique de surveiller attentivement la Bourse et de guetter les faits ou les événements de nature à influencer le cours du sous-jacent.
Parmi les inconvénients de ce produit financier, il arrive que durant les périodes de forte volatilité la négociation soit suspendue si l’exécution d’un ordre fait passer le cours du certificat au-delà d’un seuil prédéterminé.
Bon à savoir : cet inconvénient a aussi pour avantage de protéger les investisseurs contre des fluctuations de cours trop violentes.
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