Valeurs mobilières

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Actionnaire qui joue en bourse 123RF / Andriy Popov

Les valeurs mobilières sont les titres émis par des personnes morales, publiques ou privées, transmissibles par inscription en compte. Les plus courantes sont les actions, les obligations et les OPCVM (SICAV, FCP).

Interchangeables et fongibles, elles peuvent être cotées en bourse.

Valeurs mobilières : définition

Selon la Société interprofessionnelle pour la compensation de valeurs mobilières (SICOVAM) : «  (…) le terme de valeurs mobilières s’entend d'un ensemble de titres de même nature, cotés ou susceptibles de l'être, issus du même émetteur et conférant par eux-mêmes des droits identiques à leurs détenteurs ; tous droits détachés d'une valeur mobilière, négociable ou susceptible de l'être, sont assimilés à une valeur mobilière ».

Principaux types de valeurs mobilières

Les types de valeurs mobilières sont extrêmement diversifiés : certificats d’investissement, bons de souscription, warrants, options, titres de créances négociables...

Les plus usitées sont les actions, les obligations et les OPCVM.

Les actions

Chaque action représente une part de capital d'une SA ou d’une société en commandite par actions.

Ce sont des titres de propriété représentant une fraction du capital d'une société. L’actionnaire reçoit une partie du bénéfice de cette société sous forme de dividendes, payés généralement en espèces, une fois par an.

À noter : une action peut être au porteur (anonyme) ou nominative. Dans le second cas, le détenteur est connu de l'émetteur. La forme nominative permet parfois d’obtenir un traitement de faveur vis-à-vis des autres actionnaires : informations financières, dividendes avec prime de fidélité, absence de droits de garde, etc.

Juridiquement, l’actionnaire dispose d’un droit de gestion se matérialisant par le vote en assemblée générale. Le nombre de voix de l'actionnaire est proportionnel au nombre d'actions détenues. Plus que dans la distribution des dividendes, l'intérêt du placement en actions réside dans la plus-value réalisée lors de la revente de l'action, mais si la société fait faillite, l'actionnaire perd la totalité de sa mise.

Bon à savoir : selon une étude d'Allianz Global Investors (AGI) d’avril 2016, les actions ont généré des performances positives réelles sur chaque période glissante de 30 ans depuis 1800. Sur deux siècles, elles ont délivré un rendement annuel net de 6,95 %. Selon AGI, les arrière-arrière-arrière-petits-enfants d’un investisseur qui aurait misé 100 dollars sur un portefeuille boursier en 1871 seraient aujourd’hui millionnaires.

Plusieurs ratios permettent d'évaluer le prix des actions. Parmi les plus réputés figurent le Price Earning Ratio (cours de bourse /bénéfice net par action) et le Bénéfice Net Par Action (bénéfice net /nombre total d’actions).

Les obligations

Il s’agit d’une reconnaissance de dette représentant un emprunt. Les obligations sont classées selon la solidité de l’émetteur :

  • Première catégorie pour l'État ou le secteur public.
  • Seconde catégorie pour les entreprises du secteur privé ou des collectivités sans garantie d’État.

Les détenteurs d'obligations sont des créanciers qui récupéreront la somme qu’ils ont investie à une date fixe (par exemple, 5 ans). Entre-temps, ils reçoivent un coupon, c’est-à-dire une rémunération périodique.

L'intérêt d'une obligation (taux) varie en fonction de la durée de l’emprunt et des conditions du marché au moment de l'émission. L'intérêt peut être fixé une fois pour toutes à l'émission de l'emprunt (obligation à taux fixe) ou bien évoluer durant la vie de vie du titre en fonction d'un indicateur financier (obligation à taux variable).

  • Les obligations sont émises sur le marché « primaire » qui est surtout réservé aux investisseurs professionnels.
  • Les titres sont émis sur le marché secondaire. C’est là, sur ce marché de l'occasion, que s’échangent les obligations cotées avant qu’elles aient atteint leur date de leur remboursement.

Bon à savoir : selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) qui réalise un palmarès des placements sur une durée de 5 à 40 ans, les obligations ont rapporté en moyenne 7,1 % sur une durée de 40 ans, 6 % sur 30 ans et moins de 5 % sur 20 ans. Cette performance n’est pas près de s’améliorer dans un contexte où 50 % de la dette publique de la zone euro délivre actuellement un rendement négatif.

Les OPCVM

Les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) ont pour but  de gérer un portefeuille d’actions et d’obligations pour le compte des investisseurs.

Ils peuvent être investis sur différents segments : le marché monétaire, le marché obligataire, le marché action ou encore être « diversifiés », c’est-à-dire placés sur plusieurs catégories d’actifs afin de diversifier les sources de gains potentiels.

On distingue 2 grandes catégories d’OPCVM : les OPCVM de capitalisation et les OPCVM de rendement.

  • Les premiers réinvestissent les dividendes dans l’OPCVM afin de créer un « effet boule de neige ».
  • Les autres servent des revenus qui sont distribués le plus souvent tous les 3 mois.

La valorisation d’une part d'OPCVM est évaluée à partir de se sa valeur liquidative (portefeuille/nombre de parts ou d’actions émises). Certains OPCVM sont dits « profilés », ils sont associés à un niveau de risque gradé que l’investisseur accepte d’endosser (ou pas) selon ses attentes patrimoniales.

Bon à savoir : les performances des OPCVM diffèrent selon leurs sectorisations. Ainsi, selon le classement (au 03/05/2016) du courtier en ligne Boursorama, dans la catégorie actions Europe, les meilleurs produits affichent une rémunération de 25 % sur un an contre 30,35 % pour les actions internationales, 65 % pour les OPCVM actions/secteur. En ce qui concerne les obligations de la zone euro, la meilleure performance, toujours sur un an est de 10,53 % et de 6,39 % pour les obligations US.

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