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SICAV

Une SICAV (Société d'investissement à capital variable) est un véhicule d'investissement collectif appartenant la famille des OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières) et pouvant être vendu dans tout l’espace européen.

L’objectif d’une SICAV est de collecter les capitaux de différents investisseurs et de placer ces fonds avant de partager plus-value et bénéfices.

On distingue plusieurs catégories de SICAV selon le type d’actifs dans lequel elles sont investies : actions, obligations, matières premières, etc.

SICAV : définition juridique et objectif patrimonial

Les SICAV sont considérées comme des fonds « coordonnés », c’est-à-dire soumis à des règles d'investissement harmonisées leur permettant d’être commercialisés dans l'Espace économique européen.

Une SICAV peut assurer elle-même la gestion de son portefeuille ou la confier à un organisme spécialisé et agréé par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Le capital de la SICAV est variable. Il fluctue, selon les souscriptions et les ventes d’actions. Contrairement aux FCP, les SICAV donnent le statut d’actionnaires aux investisseurs. Ceux-ci peuvent donc faire entendre leur voix lors des Assemblées générales.

Les SICAV doivent avoir une surface financière minimale de minimale de 8 millions d'euros. La plupart sont des émanations d’investisseurs institutionnels : banques, Caisse des dépôts et consignations, compagnies d'assurances, caisses de retraite, etc.

Bon à savoir : réglementairement, les SICAV ne doivent pas détenir plus de 10 % du capital d'une société, ni investir plus de 10 % de leur actif dans le capital d'une même entité afin de limiter les risques. C’est l’AMF qui se charge de vérifier que ces règles de bonne gestion sont respectées.

Le prix des actions de SICAV varie de quelques dizaines à plusieurs milliers d’euros. La valeur des actions est établie en divisant le prix de marché du portefeuille par le nombre de titres émis. Cette valeur « liquidative » est calculée et publiée à fréquence régulière, souvent hebdomadaire.

La gestion spécialisée des SICAV

Les SICAV permettent d’investir sur les marchés financiers en s’appuyant sur le savoir-faire de gérant indiquant les perspectives de rendement recherchées ainsi que l’horizon de placement recommandé pour chaque catégorie de produit.

Bon à savoir : les SICAV sont généralement couplées à un indice de référence (par exemple le CAC 40) qui permet d’évaluer leurs performances.

Les SICAV sont investies sur 3 marchés principaux : le marché actions, le marché obligataire et le marché monétaire. Chacun de ces marchés à son profil de risque :

  • élevé pour le marché actions, d’où une durée de conservation minimale conseillée de 5 ans ;
  • moyen sur le marché obligataire, ce qui permet de réduire la durée de conservation des actions de SICAV en dessous de 3 ans ;
  • faible avec le marché monétaire, ce qui permet une rotation rapide des actions (1 jour à quelques semaines).

Bon à savoir : les OPCVM peuvent couvrir différentes zones géographiques et être sectorisés, par exemple sur l’automobile, la santé, etc.

Il existe une grande diversité de SICAV. Les principales sont  :

  • les SICAV actions qui apportent une promesse de rendement élevé en contrepartie d’une forte volatilité ;
  • les SICAV obligataires qui, moyennant un degré de risque plus faible, sont moins rémunératrices, mais un garantissent une performance régulière (coupons) ;
  • les SICAV monétaires, peu rémunératrices et destinées à parquer des fonds sur le court terme ;
  • les SICAV diversifiées qui, comme leur nom l’indique, brassent plusieurs types d’actifs et dont le degré de risque dépend du pourcentage d’actions et d’obligations en portefeuille ;
  • les SICAV à capital garanti qui assurent l’investisseur de retrouver sa mise de départ au bout d’une échéance donnée (par exemple 10 ans) et une performance déterminée selon une formulation mathématique (par exemple, l’évolution d’un panier d’actions).

SICAV : leur sélection

Comme tous les placements financiers, les SICAV sont des produits risqués puisque le capital investi n’est pas garanti.  

Pour sélectionner le bon produit, il est nécessaire :

  • de s’assurer que le type d’actif, la durée de placement et le niveau de risque indiqués dans la documentation sont compatibles avec les attentes de l’investisseur ;
  • de vérifier les performances de la SICAV dans la durée grâce à une banque de données en ligne comme celle de Morningstar ;
  • d’étudier les frais demandés. Ceux-ci sont de trois ordres :
    • les frais d’entrée (de 0 à 5 %), négociables et généralement inexistants si les SICAV sont achetées en ligne,
    • les frais de gestion, invisibles car directement soustraits de la performance affichée, et
    • la commission de « superformance » pouvant être versée au gérant s’il dépasse son objectif de rentabilité.

Le montant de ces frais est notifié dans le document d’informations clés, le DIC (qui remplace le DICI – document d'informations clés pour l'investisseur), remis lors de la souscription.

Bon à savoir : depuis janvier 2018, le règlement européen PRIIPs renforce la protection des investisseurs. Cette réglementation prévoit notamment la remise d'un document d'informations clés (DIC) avant toute souscription de produits financiers « packagés ». Pour les produits financiers tels que les OPCVM (Sicav et FCP), qui faisaient l'objet d'un DICI, un délai de mise en œuvre a été mis en place jusqu'à fin 2019. Le DIC est généralisé à tous les produits et remplace le DICI à compter du 1er janvier 2020.

Fiscalement, les plus-values et les revenus tirés des OPCVM sont soumis à la fiscalité des valeurs mobilières, soit au prélèvement fiscal unique à 30 % ou à l’impôt sur le revenu.

 

 

 

 

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