
Les reverse convertibles cumulent les avantages des actions et des obligations. Ces produits financiers, réservés aux investisseurs avertis, servent des versements périodiques sous forme de coupons (équivalent des dividendes pour les actions) et d’un remboursement à l’échéance.
Attention, ces produits présentent un risque de perte en capital. Notre article vous donne quelques clés pour bien gérer les reverse convertibles.
Reverse convertible : principe d’investissement
Les reverse convertibles sont des produits de Bourse rangés dans la catégorie des produits de rendement.
Elles permettent à un investisseur de recevoir un coupon, déterminé à l’émission du produit et versé tous les ans. Son montant est plus élevé que celui d’une obligation conventionnelle.
Cet écart de rémunération est justifié par le risque de perte en capital encouru par le porteur. En effet, avec une obligation traditionnelle, le capital initialement investi est remboursé en intégralité à l’échéance de l’obligation. Sauf cas exceptionnel (faillite de l’émetteur, etc), l’investisseur est donc assuré de récupérer sa mise.
Rien de pareil avec les reverse convertibles. Elles ne garantissent pas le remboursement du capital initial. Ce « pay back » dépend du sous-jacent de la reverse convertible.
Ce sous-jacent peut être une action, un indice ou un panier sectoriel de valeurs (plusieurs actions). À l’échéance, le remboursement du capital dépend du niveau de ce sous-jacent par rapport aux prix d’émission.
Bon à savoir : en septembre 2016, la banque UBS a été condamnée à verser 15 millions de dollars pour solder un litige sur la vente de produits de reverse convertible notes. La justice a condamné UBS pour avoir vendu ces produits sans avoir averti leurs clients des risques potentiels et des bénéfices liés aux reverse convertible.
Reverse convertibles : le poids du sous-jacent
Le remboursement du capital initial des reverse convertibles dépend du sous-jacent auquel elles s’adossent.
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À l’échéance, deux cas de figure sont possibles. Soit le sous-jacent est inférieur au prix de référence (le plus souvent le prix d’émission), soit il le dépasse.
Cours du sous-jacent égal ou supérieur au prix de référence
Dans ce cas, la reverse convertible est remboursée à son prix de référence.
L’investisseur récupère son capital initial, mais il ne profite pas de toute la hausse potentielle du sous-jacent
Cours du sous-jacent inférieur au prix de référence
Dans ce cas, la reverse convertible n'est remboursée qu’à hauteur du niveau de cours du sous-jacent.
Ce remboursement s’effectue en actions (si le sous-jacent est en actions) ou en espèces (si le sous-jacent est un indice).
Dans tous les cas de figure, l’émetteur rembourse l’obligation à un cours moindre que celui du prix de référence.
Avantages et inconvénients des reverse convertibles
Avantages des reverse convertibles
En contrepartie du risque qui leur est associé, les reverse convertibles procurent des intérêts plus élevés que les obligations classiques.
Ce rendement permet de récupérer le montant de l’investissement initial sur une courte période. En d’autres termes, la perte en capital éventuelle est compensée par le niveau élevé des coupons.
La valeur de ces coupons augmente tous les jours, pour culminer au moment de leur détachement. À la cote, le coupon couru est inclus dans le prix marché.
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Bon à savoir : la durée de vie des reverse convertibles est généralement brève, entre 2 et 8 ans, selon que le sous-jacent est une action ou un indice..
Inconvénients des reverse convertibles
Parmi les inconvénients des reverse convertibles, on peut citer un rendement limité au coupon et un risque de perte en capital.
Par ailleurs, l’investisseur ne bénéficie par du versement des dividendes si le sous-jacent est une action.