Les fonds à formule offrent une performance définie à l'avance par application d'une formule de calcul indexée sur les marchés financiers. Ils garantissent à l'investisseur de pouvoir récupérer, à l'échéance du fonds, tout ou partie de son investissement initial.
En pratique, ces fonds utilisent des formules mathématiques compliquées, ce qui rend les perspectives de gain final difficiles à quantifier
Il existe trois grands types de fonds à formules : les fonds à capital garanti, les fonds à capital non garanti et les fonds à capital protégé.
Fonds à formule : généralités et intérêt patrimonial
Dans les grandes lignes, les fonds à formule ont pour objectif de répercuter une partie des gains si le marché boursier monte et à garantir, dans certaines limites, le capital investi si la Bourse flanche.
Apparus dans les années 1990, les fonds à formules représentent aujourd’hui un encours de plus de 32 milliards. Juridiquement, ces fonds à formule sont des OPCVM (organismes communs de placement en valeurs mobilières).
Ces fonds, structurés avec des produits dérivés, garantissent aux investisseurs de récupérer, à une échéance de 6 à 8 ans, l'intégralité du capital investi augmenté d’une performance définie à l'avance selon une formule mathématique complexe.
Bon à savoir : pour éviter des désillusions, mieux vaut comprendre ce mécanisme avant de souscrire, car il est déconseillé de placer de l’argent sur un support dont on ne comprend pas la logique.
Lors de la souscription, le client doit recevoir un document d'informations clés pour l'investisseur (DICI). Il récapitule notamment la nature des indices sur lesquels le fonds est investi, le niveau des frais, et s’agissant de la performance, son mode de calcul avec des simulations de scénarios (favorables, défavorables et neutres).
À noter : depuis 2018, le DICI est progressivement remplacé par le document d'informations clés (DIC), dont le modèle est le même pour tous les produits d'épargne. Depuis le 1er janvier 2018, tout conseiller doit remettre le DIC au futur investisseur avant toute souscription à un fonds à formule. Ce document a pour objectif de faire comprendre à l'investisseur les enjeux de son placement, et lui permettre de le comparer à d'autres produits d'investissement. Le DIC sera généralisé en 2020.
Souvent vendus dans le cadre de contrats d’assurance-vie, les fonds à formule sont un produit de diversification permettant de faire un pari en limitant les risques grâce à l’alliance entre garantie du capital et promesse de performance.
L’inconvénient de la formule est de bloquer l’épargne investie sur une longue période. Par ailleurs, certaines formules ne garantissent pas le remboursement du capital investi à l’échéance.
Trois types de fonds à formule
Techniquement, les fonds à formules sont des produits « hybrides » qui regroupement deux classes d’actifs :
- des actifs obligataires qui permettent de retrouver le montant du capital investi à l’échéance du produit ;
- des actifs plus risqués dont la valeur fluctue pendant la durée de vie du fonds en déterminant la performance du fonds.
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Lors de la souscription, l'investisseur achète des parts à prix fixe durant la période de souscription ouverte par l'établissement promoteur. Ces parts doivent être logées dans un compte-titre ordinaire, un PER où à l'intérieur d'un contrat d'assurance vie. Elles ont vocation a être conservées entre 6 et 8 ans.
En cas de sortie anticipée, le souscripteur peut encourir une perte en capital (même si le fonds prévoyait une garantie à 100 %) ainsi que des frais de rachat (+ ou - 4 %). La perte peut donc être sévère.
Ces fonds génèrent des frais plus élevés que ceux des OPCVM traditionnels : il s'agit des frais d’entrée (1 à 3 %) et des frais de gestion (+ ou - 2 % annuels).
À l'échéance, les parts sont remboursées en référence à l’évolution d’un indice boursier ou d’un panier d’actions. Attention : les promesses de gain associées à ces fonds sont souvent exprimées en plus-value au terme du placement (par exemple 8 ans). Les rendements nets annuels sont donc moins élevés.
On distingue trois grands types de fonds à formule.
Fonds à capital garanti
Le principe de ces fonds est de donner à l’investisseur le gain d’un indice boursier comme le CAC 40 ou la variation d’un panier d’actions si le marché évolue positivement. Dans certains cas, l’épargnant reçoit un pourcentage de cette hausse moyenne à l’échéance (par exemple 75 %). Dans d’autres, cette rentabilité est calculée par le biais de moyennes semestrielles reversées à concurrence d’un plafond (par exemple 90 %).
L’investisseur a la certitude de récupérer la totalité de sa mise de départ (hors frais) à l’échéance du produit quelle que soit l’évolution des marchés (grâce à la composante obligataire) si la garantie est bien de 100 %.
Fonds à capital non garanti
Ces fonds à à capital non garanti sont risqués : en cas de scénario défavorable, ils n’offrent aucune protection sur les sommes investies initialement.
Fonds à capital protégé
Ces fonds font miroiter un meilleur rendement que ceux 100 % garantis, mais ils entraînent un risque en capital. En effet, seule une fraction de l’investissement est garanti (généralement autour de 80 %). Au-delà d’un certain niveau de baisse des indices de référence, le capital peut donc être écorné. En contrepartie de cette prise de risque, le pourcentage d’intérêt distribué est plus copieux qu'avec les fonds à capital garanti.
Pour faire le bon choix entre ces trois formules, il faut toujours garder en mémoire qu'une promesse de rendement élevée est toujours consubstantielle d'une prise de risque importante.
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