Gestion collective

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Homme et femme d'affaires collègues à un bureau avec des dossiers et documents comptables et gestion de finance Getty Images / djiledesign

Que l’on soit un particulier ou une entreprise, la gestion collective se caractérise par le fait de déléguer la gestion de son argent à des professionnels qualifiés.

Les actifs bruts gérés par les sociétés de gestion de portefeuilles françaises dépassent 3 500 milliards d’actifs.

Les principaux supports de gestion collective sont les OPC (SICAV et FCP).

À quoi sert la gestion collective et comment fonctionne-t-elle ?

Utilité et caractéristiques

La gestion collective ouvre des horizons de gestion inaccessibles à un particulier tout en assurant une meilleure diversification des actifs et, par effet de courroie, une meilleure maîtrise du tandem rendement/risque.

Contrairement à la gestion directe dans le cadre de laquelle un épargnant investit directement en Bourse, la gestion collective consiste à placer une somme d'argent dans un portefeuille de valeurs mobilières détenu en commun avec d'autres investisseurs.

Ce portefeuille est géré par une société de gestion de portefeuille dans le respect d’une stratégie connue à l'avance par les investisseurs.

Des parts ou des actions représentant une quote-part de ce portefeuille de placement collectif sont émises en contrepartie des avoirs détenus par ce véhicule d’investissement. Elles font l’objet d’une cotation en bourse quotidienne ou quinzomadaire.

Les services de gestion collective sont proposés par les établissements financiers : banques, sociétés de gestion, compagnies d'assurance.

Bon à savoir : en 2016, les actifs bruts gérés par les sociétés de gestion de portefeuille françaises dépassaient 3 500 milliards d’euros. À elle seule, la gestion collective représentait plus de la moitié de ce total.

Principaux supports de gestion collective

Les investissements réalisés par des épargnants au titre de la gestion collective sont regroupés dans une enveloppe commune appelée « organisme de placement collectif » (OPC).

Cet OPC investit les sommes que lui ont confiées les épargnants dans différents types de valeurs mobilières :  actions, obligations, produits dérivés, devises, etc.

Dans leur majorité, les OPC appartiennent à la famille des SICAV ou des FCP.

Bon à savoir : début 2016, on recensait plus de 11 000 OPC domiciliés en France.

Sociétés d’investissement à capital variable (SICAV)

En investissant dans une SICAV, l’épargnant devient l’un de ses actionnaires et, à ce titre, peut participer à ses assemblées générales.

Les SICAV sont réparties en différentes catégories selon le type d’actifs financiers dans lequel elles sont majoritairement investies. On dénombre notamment des SICAV investies en actions, en obligations, sur le marché monétaire, etc. Le champ de ces SICAV peut être limité à la France ou couvrir l’ensemble de la planète financière.

La valeur des actions de SICAV fluctue en fonction de l’évolution des marchés. Elle est publiée quotidiennement.

Fonds commun de placement (FCP)

En investissant dans un FCP, l’épargnant devient copropriétaire des titres achetés par le fonds. Généralement, le poids financier des FCP est inférieur à celui des SICAV.

Ils investissent sur l’ensemble des marchés financiers (obligations, actions...) et comme les SICAV, sont regroupés par catégorie, le plus souvent d'après des critères géographiques ou sectoriels.

Dans la famille des FCP, on trouve aussi des produits étiquetés en fonction de l'orientation de leurs investissements : fonds communs de placement à risques (FCPR), fonds d'investissement de proximité (FIP), etc.

La valeur liquidative des FCP est calculée au moins deux fois par mois, le plus souvent à un rythme hebdomadaire.

Rappel : la valeur liquidative est le prix d'une part de FCP ou d'une action de SICAV. On l'obtient en divisant la valeur globale de l'actif net de l'OPC par le nombre de parts ou d'actions souscrites.

Réglementation

L'ordonnance n° 2017-1107 du 22 juin 2017, entrée en vigueur le 3 janvier 2018, a organisé la séparation du régime juridique des sociétés de gestion de portefeuilles assurant la gestion de produits collectifs de celui des entreprises d'investissement.

Important : les sociétés de gestion qui exercent le service de gestion de portefeuilles pour le compte de tiers (gestion individuelle sous mandat), sans gérer aucun placement collectif, n'obéissent plus au régime des sociétés de gestion de portefeuilles, mais relèvent du régime des entreprises d'investissement.  

La commercialisation des OPC est encadrée et surveillée par l'Autorité des marchés financiers (AMF).

C’est l’AMF qui agrée les sociétés de gestion de portefeuille et qui suit les professionnels en publiant régulièrement de la doctrine et des guides pratiques.

C’est aussi elle qui autorise la création et la commercialisation des placements collectifs soumis à la directive 2009/65/CE du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009.

Bon à savoir : les OPC de droit français conformes à la directive 2009/65/CE peuvent être commercialisés sur les autres territoires de l’Union européenne ou dans un autre État coiffé par l’accord sur l’Espace économique européen (EEE) après avoir obtenu un « passeport » défini par cette directive.

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