Volatilité d’un titre financier

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La volatilité d’un titre financier (action, obligation, etc.) représente l’amplitude de sa variation à la hausse comme à la baisse. Cette volatilité est mesurée par le coefficient bêta. Il permet de mesurer le degré de dépendance d'un titre vis-à-vis de son cours moyen ou par rapport aux fluctuations du marché. Plus la volatilité est basse, moins le risque attaché au titre est important (et réciproquement).

La volatilité de l'ensemble des titre financiers cotés est mesurée par l'indice boursier VIX, surnommé "l'indice de la peur". 

Mesure du risque

La fin des années 90 s'est caractérisée par la forte volatilité des titres cotés sur les marchés. Après une phase d'accalmie au début des années 2000, la volatilité des places financières augmente à nouveau. En 2018, cette tendance est renforcée par le retour du protectionnisme et les menaces qu'il fait peser sur les titres de sociétés à vocation internationale. 

Objet de la mesure

La volatilité peut se résumer comme la variance d'un titre par rapport à son cours moyen. Elle mesure :

  • l'ampleur de la variation du cours d’un titre par rapport à son marché ;
  • l'écart-type de sa rentabilité par rapport à la rentabilité moyenne d’un univers de référence (un indice, etc.) ;

Exemple : une action du CAC 40 a varié de 10 % sur 12 mois alors que l'indice dans son ensemble n'a fluctué que de 9 % sur la même période. Ce titre a donc été plus volatil que son marché de référence (1 %).

  • les écarts de rendement d’un actif par rapport à son cours moyen et, par conséquent, le risque endossé par l’investisseur qui le met en portefeuille.

Exemple : le cours moyen d'une action est de 100 euros sur 5 ans. Dans l'année, ce cours tombe à 95 euros, monte jusqu'à 105 euros, avant de revenir à sa moyenne. La volatilité est faible, le titre est peu risqué : avec les actions, des baisses ou des hausses supérieures à 20 ou 30 %/an sont fréquentes. 

Bon à savoir : même si des évènements (décrochage du marché ou période d’euphorie) jouent sur la volatilité d’un titre, celle-ci a tendance à revenir à sa moyenne dès que la situation se normalise. La volatilité est réputée "symétrique" par rapport au cours moyen du titre Ainsi, la valeur d'une action X s'appréciera de 40 % sous le coup d'une bonne nouvelle et perdra autant (40 % / symétrie) dans l'hypothèse inverse.

Indicateurs de la volatilité d'un titre financier

Les indicateurs permettant de comparer la performance et la volatilité d’un actif à celles d’un indice sont l’alpha et le bêta.

  • l'alpha révèle l’écart de performance vis-à-vis d'un indice de référence (par exemple un indice sectoriel). Un alpha de 3 signifie par exemple qu’une action ou un fonds (FCP, SICAV) a battu son indice de référence de 3 % ;
  • le bêta est un coefficient dont l’objectif est de quantifier la volatilité du prix d’un actif, c’est-à-dire l’instabilité du cours durant une période donnée. Il fournit en quelque sorte le degré de risque d’un titre en le confrontant avec celui de titres semblables ou à son indice de référence.  Si le bêta d’un titre est de 0,5 %, il faut comprendre que la variation de son cours a été de 0,5 % lorsque celle de son benchmark (indice de référence) était de 1 %.   

Bon à savoir : la période récente a été marquée par une augmentation de la volatilité boursière sur la plupart des places occidentales. Entamée au milieu des années 90, cette élévation résulte de la multiplication des krachs financiers, des incertitudes sur l’évolution de l’activité économique et de la volatilité accrue du résultat des entreprises.

Volatilité d'un titre financier : un indice clé pour les investisseurs

Pour les investisseurs la volatilité est un indicateur important : elle fournit le degré de risque attaché à un titre et la régularité de sa performance. De façon générale :

  • un bêta supérieur à 1 % indique que le titre sur-réagira (à la hausse comme à la baisse) par rapport à son marché et donc que le degré de risque est significatif ;
  • un bêta inférieur à 1 % signifie le contraire, c’est-à-dire que la volatilité du titre sous-performera celle du marché (à la hausse comme à la baisse). Le niveau de risque est moindre ;
  • un bêta inférieur à 0 révèle que le cours du titre réagira de manière contradictoire à l’évolution du marché ; si ce dernier grimpe, le cours du titre s’orientera à la baisse (et inversement). Les produits affichant un bêta 0 sont notamment utilisés dans les stratégies de couverture.

De façon générale, à performance équivalente, un investisseur a intérêt à privilégier le placement le plus régulier pour éviter la question du point d’entrée : ce point correspond au moment l’investisseur acquiert un titre. Si ce dernier est volatil et acquis au moment ou le cours a fortement progressé, une partie de sa mise sera perdue lorsque la volatilité retombera. Avec un titre dont le bêta est faible, ce risque est moindre.

Bon à savoir : depuis le 3 janvier 2018, toutes les entités juridiques qui souhaitent effectuer des transactions sur les marchés financiers européens impliquant tout type de titres ou dérivés ont l’obligation de détenir un identifiant d’entité légale (LEI- Legal Entity Identifier). Cet identifiant a été créé par le règlement d'exécution n° 1247/2012 du 19 décembre 2012 de la Commission pour améliorer le fonctionnement et le suivi des marchés financiers.

Volatilité historique et volatilité implicite

En entrant dans le détail, la volatilité d’un titre peut-être historique ou implicite :

  • la volatilité historique est calculée en regardant dans le rétroviseur. Elle prend en compte les fluctuations passées d'un titre afin de tracer l'écart type de la courbe historique durant une période. Il n’est pas certain, même si elle fournit des informations précieuses, que l’analyse du passé permet d’anticiper la volatilité future du titre ;
  • la volatilité implicite : la volatilité implicite se base sur la fluctuation du risque inhérent à un titre pour extrapoler sa fluctuation future telle qu’anticipée par le marché. Cette approche est fréquemment utilisée dans le cas des options (formule de Black et Scholes) afin de prévoir la volatilité anticipée du cours du sous-jacent et ajuster le prix de la prime.

Bon à savoir : le VIX (Volatility Index) est un indicateur du marché américain. Il permet de mesurer le niveau de peur implicitement contenu dans les prix des options. Lorsque le marché plonge, le VIX a tendance à grimper. Cet indice est calculé en réalisant la moyenne des volatilités sur les options d'achat et de vente sur l'indice boursier Standard & Poor's 500. Lors de la crise de 1998, le Vix, est soudainement passé de 16 à 50. 

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