On appelle « produits » ou « instruments » financiers les contrats qui peuvent se négocier sur les marchés de capitaux.
Les instruments financiers peuvent être cotés ou non. Nous faisons le point.
Instruments financiers : définition
Selon l’article l’article L. 211-1 du Code monétaire et financier, sont considérés comme des instruments financiers :
- les actions et autres titres assimilés ;
- les obligations et autres titres de créances ;
- les parts ou actions de sicav et de fonds commun de placement, etc. ;
- les instruments financiers à terme (options, swaps, warrants…).
Classification des instruments financiers par risque
Il existe plusieurs manières de classifier ces produits. La plus utile aux investisseurs particuliers est celle qui se base sur le risque véhiculé par les différents instruments financiers.
On distingue :
- Les placements à capital garanti : à la fin de la période de placement, l’investisseur retrouve la somme qu’il a placée au départ, augmentée d’un certain montant d’intérêt (en cas d’évolution positive). Parmi les instruments financiers entrant dans cette catégorie figurent notamment les placements en compte rémunéré, les contrats de capitalisation, les fonds communs à capital 100 % garanti, etc. ;
- Les placements à faible risque : la probabilité que l’investisseur récupère son capital en totalité ou en partie à l’issue de la période d’épargne est forte. Même limitée, la prise de risque est récompensée par une promesse de rémunération plus élevée. Les instruments financiers concernés par cette rubrique correspondent, par exemple, aux fonds communs à capital partiellement garanti, aux Sicav monétaires, etc. ;
- Les placements à risque moyen ou élevé : en contrepartie d’une perspective de gain importante, l’investisseur prend le risque de perdre la totalité de son capital. Les actions ou les OPCVM actions (Sicav, Fonds commun de placement…) font partie des principaux instruments financiers inscrits dans cette rubrique ;
- Les placements à risque très élevé : ce type d’investissement, parmi lequel on trouve les produits dérivés, est réservé aux investisseurs avertis, car la perte potentielle maximale peut dépasser le capital investi.
Bon à savoir : on appelle instruments financiers complexes, ceux dont la valeur ne résulte pas directement de la confrontation entre l’offre et de la demande sur le marché à un instant T, mais d’autres facteurs comme l’évolution d’un sous-jacent. Cette évolution et les risques qui l’accompagnent doivent être pris en compte lors de l'achat ou la vente de ces instruments.
Classification comptable des instruments financiers
Si on adopte une méthode comptable, les instruments financiers peuvent être classés en 3 catégories : les titres, les produits de bilan et les produits dérivés.
- Titres : cette catégorie concerne l'ensemble des instruments de financement direct des entreprises, banques, États, collectivités... Un titre correspond à une part de créance à court ou à moyen terme sur un tiers. Parmi les principaux titres, on recense les obligations et les actions. Ces titres se négocient sur des marchés organisés où, après émission, ils peuvent être négociés sur un marché secondaire.
- Produits de bilan : les titres font partie de cette catégorie qui englobe tous les instruments financiers inscrits au bilan. Parmi eux, on trouve notamment les prêts et les opérations d'achat-vente de devises au comptant ou à terme, etc.
- Produits dérivés : il existe des produits correspondant à toutes les classes d'actifs négociables au comptant : taux, change, capital, matières premières, crédit. Ces produits ne sont pas enregistrés au bilan. Ils se négocient sur des marchés organisés.
Vente des instruments financiers et protection des investisseurs
Depuis 2007, la directive sur les Marchés d'Instruments Financiers (MIF) régit l'organisation des marchés et réglemente la vente des instruments financiers afin d’accroître la protection des investisseurs.
La directive MIF II a apporté des modifications à la directive MIF, notamment destinées à améliorer la transparence des marchés et la protection du consommateur. Elle est entrée en vigueur le 3 janvier 2018.
MIF et MIF II ont aussi renforcé les contrôles sur l'activité des intermédiaires financiers.
Actions, obligations, parts ou actions de placements collectifs (OPCVM, Sicav), trackers, warrants, certificats, dérivés : aucun instrument financier ne doit être vendu à un investisseur sans que l’intermédiaire ait pris les précautions suivantes :
- identifier avec son client l’instrument financier le mieux adapté à sa stratégie patrimoniale ;
- vérifier l’adéquation de ce produit avec la situation personnelle de l’épargnant grâce à des éléments de bilan patrimonial ;
- s’assurer que l’éducation financière de de l’épargnant est suffisante pour qu’il comprenne bien les tenants et aboutissants de tel ou tel instrument financier.
Bon à savoir : depuis le 3 janvier 2018, toutes les entités juridiques qui souhaitent effectuer des transactions sur les marchés financiers européens impliquant tout type de titres ou dérivés ont l’obligation de détenir un identifiant d’entité légale (LEI - Legal Entity Identifier). Cet identifiant a été créé par le règlement d'exécution n° 1247/2012 du 19 décembre 2012 de la Commission pour améliorer le fonctionnement et le suivi des marchés financiers. L'attribution de l'identifiant est facturée au prix de 70 € et les frais de certification annuelle s’élèvent à 50 € (arrêté du 28 juin 2013 modifié).
Pour approfondir :
- Si vous voulez dynamiser votre épargne et investir dans des produits financiers plus ou moins diversifiés et complexes, consultez notre page sur la Bourse : les marchés financiers.
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- Régulateur français des marchés financiers, l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) est aussi investie dans la régulation financière internationale. Petit tour du propriétaire.