Placement à court terme

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Les placements de court terme s’adressent à ceux disposant d’un capital qu’ils s’apprêtent à réinvestir dans un nouveau projet.

Qu’il s’agisse de quelques jours, de quelques semaines ou de quelques mois, ces placements à court terme doivent à la fois protéger le capital et le rémunérer. Des livrets d’épargne aux comptes à terme, certaines formules sont adaptées à cette attente.

Placements à court terme : objectifs

Les placements à court terme doivent :

  • protéger le capital placé à 100 % ;
  • permettre de le récupérer à tout moment  ;
  • offrir la rémunération la plus élevée possible, étant entendu que plus la sécurité d’un placement est élevée, moins il est rémunérateur.

Parmi les placements à court terme, on distingue quatre formules : les livrets épargne, les comptes rémunérés, les comptes à terme et les sicav monétaires.

Produits des placements à court terme

Les livrets d’épargne

Malgré leur faible rentabilité, les livrets d’épargne (livret A, LEP, LEE, CEL et PEL, etc.) réglementés sont à privilégier, car ils sont garantis par l’État et échappent aux prélèvements fiscaux. Évidemment, la politique de taux bas adoptée par la BCE tire les rémunérations à la baisse.

La rémunération des livrets vous offre :

Bon à savoir : après avoir été maintenu au taux plancher (0,5 %) depuis le 1er février 2020, le taux du livret A a été relevé à 1 % au 1er février 2022 suite à la reprise de l'inflation (arrêté du 27 janvier 2022) puis à 2 % au 1er août 2022 suite à un avis du ministère de l'Économie et des Finances. Il a été augmenté à 3 % au 1er février 2023 (arrêté du 27 janvier 2023). Ils sont maintenus au 1er août 2023 et jusqu'en janvier 2025 (arrêté du 28 juillet 2023).

À noter : depuis le 1er octobre 2020, les personnes titulaires d’un LDDS doivent être contactées chaque année par leur banque, pour faire un don de tout ou partie du produit des intérêts du livret à des organismes solidaires œuvrant en faveur de l’insertion, du logement social ou de l’environnement (décret n° 2019-1297 du 4 décembre 2019). Ce dispositif devait être instauré le 20 juin 2020 ; il avait été repoussé en raison de la crise sanitaire (décret n° 2020-659 du 30 mai 2020).

Pour trouver une rémunération (brute) plus attractive,  vous devrez vous tourner vers les « super livrets bancaires ». Le montant de la rémunération dépend du montant d’investissement. Privilégiez une période durant laquelle les banques proposent un taux « boosté » afin d’attirer le chaland.

Attention : contrairement à la plupart des livrets réglementés, les gains de ces « super » livrets sont soumis à la « flat tax », aussi appelée prélèvement forfaitaire unique, au taux de 30 % englobant l’impôt sur le revenu (12,8 %) et les cotisations sociales (17,2 %).

Les comptes rémunérés

Certaines banques proposent des comptes courants qui rémunèrent les liquidités en sommeil. Les taux et les plafonds d’épargne sont librement fixés par les banques.

Si le solde du compte est positif, le titulaire reçoit des intérêts en fonction du montant, de la durée, et du taux prévu par le contrat. Les intérêts sont calculés tous les jours et versés tous les trimestres. Pour bénéficier d'une rémunération intéressante, il faut généralement laisser un certain montant et/ou adhérer à des formules de gestion de comptes.

En France, les formules de comptes courants sont rares et peu rémunératrices.

Attention : les intérêts des comptes courants rémunérés sont fiscalisés : ils sont soumis à la « flat tax » au taux unique de 30 % (comprenant l'impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux).

Les comptes à terme

Si vous êtes prêt à bloquer votre épargne, les comptes à terme constituent une alternative. Principe : vous prêtez de l’argent à une banque pour une durée fixe ou variable. En contrepartie elle vous rémunère selon un taux d’intérêt connu fixé à l’avance.

Bon à savoir : plus la durée de placement est longue, plus le taux est élevé. Si vous ne savez pas à quel moment vous récupérerez votre épargne, choisissez un compte à terme à périodes renouvelables. Donnez la préférence aux formules ne prélevant pas de frais d’ouverture, de gestion ou de fermeture du compte.

Attention : les intérêts des comptes à terme sont assujettis à la « flat tax » de 30 % (comprenant l'impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux).

Les Sicav monétaires

Pas de miracle à espérer, les Sicav monétaires ne rapportent plus grand-chose, sinon rien. Ces OPCVM de court terme offrent une grande stabilité et sont généralement indexés sur les taux du marché monétaire, actuellement au plus bas.

Seul attrait des monétaires : la loi de finances rectificative pour 2015 permettait d'exonérer d'impôts les plus-values qu'elles généraient si elles étaient réinvesties dans un PEA-PME. À certaines conditions, cette disposition était valable jusqu’au 31 mars 2017.

Bon à savoir : cette exonération fiscale ne dispensait pas pour autant les investisseurs de s'acquitter des prélèvements sociaux.

Ces pros peuvent vous aider