Fonds indiciels

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Fonds indiciels

Les fonds indiciels, aussi appelés ETF (« Exchange Traded Funds »), sont des produits financiers gérés de façon passive dont le but est de répliquer le cours d'un indice (actions, obligations, matières premières, etc.) au plus étroit. Leurs parts sont généralement négociables en bourse.

En 2017, la collecte totale des fonds indiciels cotés, adaptés aux investisseurs confiants dans l’efficience des marchés, a atteint 655,7 milliards sur l’ensemble de l’année.

Fonds de gestion indiciels : intérêts et objectifs

Apparus aux États-Unis dans les années 90, les fonds indiciels connaissent un succès croissant en Europe en raison de leur simplicité d’utilisation.

Soumis aux règles de marché Euronext, au contrôle de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et aux directives européennes (UCITS), ils permettent de parier sur l’évolution d’une large palette de sous-jacents.

On distingue plusieurs types de fonds indiciels, selon qu’ils cherchent seulement à répliquer la performance d'un indice (que celle-ci soit positive ou négative), qu’ils visent à obtenir une surperformance vis-à-vis de leur sous-jacent, etc. Depuis quelques temps, les gérants de fonds et fabricants d’indices ont entrepris de développer des fonds indiciels ISR (Investissement Socialement Responsable) ou ESG (Environnementaux Sociaux et de Gouvernance) et des trackers (ETF) engagés dans le développement durable. 

Les fonds indiciels les plus connus sont les « trackers ». Il s’agit de fonds indiciels cotés. Leurs parts sont négociables en bourse. Ces produits s’adressent aux investisseurs souhaitant parier sur l’évolution globale d’un marché ou d’un secteur sans avoir à entrer dans le détail de ses composants. En corollaire, ils permettent de bénéficier d’une bonne diversification moyennant une mise de départ modique.

La plupart des fonds indiciels sont gérés de façon « passive ». Leur but est de répliquer strictement les variations d’un indice, à la hausse comme à la baisse. Le gestionnaire du fonds n’intervient pas pour essayer de surperformer l’indice. Ces fonds passifs, représentent 24 % du total des fonds dans le monde en 2018, selon l’agence de notation Morningstar. 

Exemple : un fonds indiciel référencé sur l'indice Y, composé de 40 % d'actions A et de 60 % d'actions B. Si Y baisse de 2 %, le tracker perdra 2 %. De plus, si la capitalisation boursière de A augmente de 5 % et que celle de B baisse d'autant, la composition de l'ETF changera et passera à 45 % d'actions A et 55 % d'actions B afin de répliquer le comportement du sous-jacent.

Bon à savoir : les fonds indiciels peuvent être gérés de façon physique, c’est-à-dire en mettant les titres entrant dans la composition de l’indice en portefeuille à due proportion, ou de manière synthétique, c’est-à-dire en passant un contrat avec une banque d'investissement. Celle-ci délivrera alors la performance de l'indice en échange (swap) d'une commission et du rendement des actifs détenus dans le portefeuille de l'ETF. Cette technique va de pair avec un risque de crédit et de contrepartie. La majorité des ETF sont gérés en réplication physique car cette approche, outre une grande transparence, permet aussi le prêt de titres, une pratique générant des profits complémentaires.

Rappel : le prêt de titres est un contrat par lequel un prêteur (l’ETF en l’occurrence) transfère momentanément une quantité donnée de titres à un emprunteur, ce dernier s’engageant à restituer les titres ultérieurement.

Performance et fiscalité des fonds indiciels

On recense des centaines de fonds indiciels à la cote. Les prix d’achat des parts démarrent à quelques euros. Ils permettent notamment de parier sur :

  • les grands indices boursiers (indices actions, indices obligataires) ou sur une devise ;
  • un secteur d'activité particulier : panier d’actions, sur les nouvelles technologies, la santé, etc. ;
  • les matières premières : produits agricoles, matières énergétiques, or, argent, etc. ;
  • une zone géographique.

En octobre 2018, les actions ont attiré 256 milliards de dollars d’investissements, soit la très grande majorité des flux en ETF (72 % du total). Ces flux sont plus réguliers en Europe qu’aux États-Unis.

Bon à savoir : les dividendes constituent une part notable de la performance du marché actions, raison pour laquelle le CAC est proposé en version TR (Total Return) ou PR (Price Return), sans dividendes. Il est donc important de vérifier quel type d’indice le fonds cherche à répliquer.

Selon le français Lyxor, parmi les catégories d’ETF les plus prometteuses, on trouve notamment les ETF « durables » focalisés sur les thèmes environnementaux, sociaux et de gouvernance (1,5 % des encours du marché) ainsi que les ETF « thématiques ».

La performance des fonds indiciels est évaluée en fonction de la différence (volatilité) entre leurs cours et celui du sous-jacent. Cette différence est appelée « tracking error ». Si la tracking error est faible, la différence théorique de performance entre le fonds et son indice correspond aux frais de gestion.

Ces frais sont généralement inférieurs à 1 %, et les ETF n’imposent pas de droits d’entrée. L’investisseur doit régler les frais de courtage, modiques chez les brokers en ligne.

Au chapitre de la fiscalité, les fonds indiciels sont concernés par l’apparition du prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 30 % (12,8 % pour l'impôt sur le revenu et 17,2 % pour les prélèvements sociaux). Aussi appelé « flat tax », il s’applique aux revenus de valeurs mobilières (dividendes, intérêts, plus-values de cessions d’actions) depuis le 1er janvier 2018.

Les contribuables qui le souhaitent peuvent opter, lors de leur déclaration de revenus, pour une taxation à l’impôt sur le revenu si cette option est plus avantageuse pour eux.

Bon à savoir : les fonds indiciels respectant les règles de diversification sont éligibles au PEA.

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