Initiation à la bourse

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Business man au travail de gestion d'un budget, d'actions, de bourse, avec des graphiques

 

S’initier à la bourse implique de comprendre les rudiments des marchés financiers et de définir son profil d’investisseur afin de déterminer la marge de risque que l’on est prêt à accepter.

Il s’agit ensuite de sélectionner des titres financiers adaptés à ses attentes en choisissant un courtier pratiquant des tarifs compétitifs, puis d’optimiser la gestion de son portefeuille en recherchant les bonnes informations. Le choix du marché de cotation doit être fait en fonction du niveau de sécurité garanti.

Enfin, il ne faut jamais perdre de vue que la Bourse est un investissement risqué : ne doivent y être placés que des fonds dont on n’a pas un besoin immédiat.

Initiation à la bourse : le mécanisme du marché

La Bourse permet de mettre en relation des agents qui ont des besoins de financement et les agents qui ont des disponibilités. Les premiers mettent des titres sur le marché et les seconds les achètent avec l’espoir de réaliser une plus-value (différence entre le prix d’achat et le prix de vente).

La bourse est scindée en différents marchés. On distingue :

  • Le marché réglementé. C'est celui qui offre le plus de sécurité aux investisseurs particuliers. Les entreprises cotées doivent se conformer à des règles très strictes qui vont de l'obligation de publier les comptes (audités et certifiés) des trois dernières années ou de communiquer immédiatement toute information de nature à influencer leurs cours de Bourse. Les sociétés cotées sur le marché réglementées sont environ 500. Elles sont classées en trois catégories, selon leur capitalisation boursière (les poids lourds de la cote sont regroupés dans le compartiment A). Toute ces sociétés doivent avoir un flottant (c'est-à-dire la part du capital qui est susceptible d'être cédée en bourse, à court terme) d'au moins 25 % dans le public.
  • Les marchés non réglementés, mais régulés. Ils représentent les autres Bourses et les autres systèmes de négociation. Les principaux marchés non réglementés sont le marché libre et Alternext. Les règles appliqués sur ces compartiments de marché sont moins exigeantes, notamment en ce qui concerne la publication des comptes. Par ailleurs, sur Alternext, les sociétés cotées ne sont pas obligées de diffuser 25 % de leur capital dans le public, ce qui peut poser des problèmes de liquidité si le marché se tend.

De façon générale, un placement sur un marché régulé (mais non réglementé) est réservé aux investisseurs prêt à prendre des risques.

  • Les marchés dérivés :  peu accessibles aux particuliers, ils permettent de parier à terme sur l'évolution d'un indice financier, des matières premières, sur le cours d'une monnaie, etc. Les marchés de produits dérivés sont réservés aux investisseurs avertis. 

Connaissance des titres et initiation à la Bourse

Les principaux titres se négociant en bourse sont :

  • les actions : il s'agit de titres de propriété sur une entreprise. Ces titres donnent donnent droit au versement d'une rémunération sous la forme d'un dividende et à un droit de vote lors des assemblées générales de la société émettrice ;
  • les obligations (titre de créance sur un émetteur, État, entreprise, etc.). Chaque émission obligataire est assortie d’un taux d’intérêt qui fixe le montant de revenu versé aux souscripteurs (ce montant est exprimé en pourcentage du nominal) sous forme de « coupons » ;
  • les parts d’organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). Ces véhicules d'épargne sont des Sicav ou des FCP qui constituent un portefeuille fractionné sous formes de parts (FCP) ou d'actions (Sicav). Les OPCVM servent une rémunération aux souscripteurs. La valeur des parts ou des actions fait l'objet d'une réactualisation périodique ;
  • les produits dérivés, à savoir des contrats portant sur le prix d’un actif sous-jacent que l'on peut acheter ou vendre à un tarif déterminé d'avance.

Ces titres financiers s’échangent au comptant lorsque les transactions se dénouent immédiatement ou à terme si le règlement de l’opération s’effectue avec un décalage. La plupart des opérations réalisées par les investisseurs particuliers se déroulent sur les marchés organisés et réglementés.

Initiation à la Bourse : les cinq commandements du débutant

Investir en bourse implique de constituer un portefeuille. Sa valeur de départ peut être faible, mais un minium de 5 000 euros est requis pour pouvoir constituer plusieurs lignes de titres. Afin d'éviter les déconvenues, il est préférable de suivre les étapes suivantes avant d'assembler ce portefeuille.

Bon à savoir : depuis le 3 janvier 2018, toutes les entités juridiques qui souhaitent effectuer des transactions sur les marchés financiers européens impliquant tout type de titres ou dérivés ont l’obligation de détenir un identifiant d’entité légale (LEI - Legal Entity Identifier). Cet identifiant a été créé par le règlement d'exécution n° 1247/2012 du 19 décembre 2012 de la Commission pour améliorer le fonctionnement et le suivi des marchés financiers. L'attribution de l'identifiant est facturée au prix de 70 € et les frais de certification annuelle s’élèvent à 50 € (arrêté du 28 juin 2013 modifié).

Définir son profil d’investisseur

Avant d’investir, il s’agit de mettre au clair la stratégie patrimoniale que l’on recherche. Chaque classe d’actifs est associée un niveau de risque. Plus un actif est volatil, plus son risque est important. Les actions sont traditionnellement considérées comme plus risquées que les obligations, mais moins que les produits dérivés à fort effet de levier. Un portefeuille doit comprendre une dizaine de lignes afin de diversifier les risques et les opportunités de gain entre plusieurs sociétés cotées.

Quelle que soit la catégorie d’actif sélectionné, il faut garder en mémoire que son prix évoluera en fonction de ses « fondamentaux », mais aussi de la psychologie des investisseurs.

Apprendre à passer des ordres

Pour acheter ou vendre un produit financier, il faut passer un ordre à un courtier. Il existe différents types d'ordres. Chacun permet de répondre à une stratégie d'investissement. Certains ordres permettent de maîtriser le prix (ordre limité) tandis que d'autres privilégient la rapidité d'exécution (ordre au marché). La logique des différents ordres se mémorise vite.

Bon à savoir : les plateformes d'essais des courtiers permettent de « trader » à blanc une large gamme de produits financiers. C'est un bon apprentissage.

Choisir le meilleur intermédiaire finanier

Placer un ordre coûte de l’argent. Le tarif moyen est de + ou -  0,1/0,2 % du montant de la transaction avec, parfois, un minimum (par exemple 3 euros/ordre) incompressible. Généralement, ce sont les courtiers en ligne qui offrent les meilleurs tarifs.

Bon à savoir : selon une étude l'AMF, les frais prélevés lors de l'achat ou de la vente d'actions sont par exemple de 25,7 euros dans une banque traditionnelle pour un ordre de 5 000 euros contre 8,4 euros chez un courtier en ligne. Quant au droits de garde pour un portefeuille de 5 lignes (10 000 euros), ils se montent à 49 euros dans une banque traditionnelle alors que les courtiers ne facturent aucun frais. Il est également conseillé de tester l’ergonomie des sites avant de choisir un intermédiaire.

Diversifier ses actifs

Une diversification (répartition d’un capital sur des lignes de titres différentes) est réussie quand elle permet de limiter les risques et de préserver les fonds investis. Diluer ses capitaux, c’est diluer le risque. Ainsi, si un titre du portefeuille perd de la valeur, un autre se valorisera vraisemblablement.

L'économiste de marché Harry Markowitz a notamment défini le processus de sélection de titres permettant de créer un portefeuille "efficient" qui délivrera la rentabilité la plus forte rentabilité pour un niveau de risque minimum. 

Pour chaque valeur mise en portefeuille, il est préférable de se fixer un objectif de cours à la hausse comme à la baisse. Les arbitrages doivent être menés à intervalle régulier pour verrouiller des gains ou limiter des pertes.

Suivre l’actualité financière

Les marchés sont connectés entre eux et les informations communiquées à un bout de la planète ont des répercussions immédiates à l’autre extrémité. Aussi est-il crucial de se tenir au courant de l’actualité financière en lisant les journaux spécialisés, les rapports annuels des sociétés, sans oublier la consultation de sites boursiers. En recoupant les informations, on prend peu à peu l’habitude de voir dans quelle direction le vent est en passe de tourner.

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