6 astuces pour faire fructifier son argent avec moins d'impôts

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Faire fructifier son argent et payer moins d'impôts en même temps ? C'est le rêve de tous les contribuables ! Et c'est un rêve qui peut vite devenir réalité. Il suffit de savoir s'y prendre.

Explications.

L'assurance-vie multisupport

L'assurance-vie multisupport
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Le contrat d'assurance-vie multisupport est un compte épargne dont le fonctionnement est garanti par une compagnie d'assurance-vie.

  • Il propose un support en fonds euros (le capital est garanti) et d'autres supports permettant d'investir dans des actions ou de l'immobilier par exemple.
  • Ces supports permettent d'obtenir un rendement plus élevé que le fonds euros (pouvant atteindre jusqu'à 7 %), mais présentent tout de même un risque sur le capital.

Bon à savoir : si vous pouvez souscrire un contrat multisupport auprès des banques, assureurs, mutuelles, grandes surfaces… attention, car tous ne se valent pas !

Et en cas de faillite de la compagnie d'assurance-vie, un fonds de garantie couvre chaque assuré à hauteur de 70 000 € maximum.

Lors d'un rachat partiel ou total du contrat, seule la part d'intérêts est fiscalisée, soit selon votre tranche marginale d'imposition, soit à un taux de prélèvement forfaitaire unique (12,8 % pour les contrats de moins de 8 ans et 7,5 % pour les contrats de plus de 8 ans).

Bon à savoir : depuis le 27 septembre 2017, les rachats sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) lors de leur versement. Il est ensuite possible de choisir une imposition selon le barème progressif ou le PFU lors de la déclaration de revenus.

Ce qu'il faut savoir :

  • Il est possible de transformer un contrat mono-support en multisupport tout en conservant sa date d'ouverture initiale et à condition de rester dans la même compagnie d'assurance.
  • Le nombre de contrats détenus n'est pas limité.

Le plan d'épargne en actions

Le plan d'épargne en actions
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Le PEA, c'est un placement dynamique qui permet de faire fructifier son capital, mais qui impose d'avoir le goût du risque.

  • Avec la crise, les actions ont atteint des prix très attractifs et peuvent vous faire réaliser des bénéfices importants.
  • Après 5 ans, tous les produits de ce placement sont exonérés d'impôt sur le revenu.
  • Le montant total des versements ne peut pas dépasser 150 000 € (225 000 € dans le cadre d'un PEA-PME, avec un plafond global de 225 000 € pour les 2 plans en cas de cumul avec un PEA classique).

L’article D. 221-111-1 du Code monétaire et financier créé par le décret n° 2020-95 du 5 février 2020 prévoit qu’à compter du 1er juillet 2020, les frais d'ouverture, de tenue, de transaction et de transfert des PEA ou des PEA-PME sont plafonnés. Le décret n° 2021-925 du 13 juillet 2021 étend le plafonnement aux frais de transaction sur titres non cotés.

Bon à savoir : la loi Pacte (loi n° 2019-486 du 22 mai 2019) a instauré un PEA Jeunes qui permet aux jeunes de 18 à 21 ans (25 ans pour les étudiants) rattachés au foyer fiscal de leurs parents d'ouvrir un PEA. Le PEA Jeunes fonctionne comme un PEA classique à la différence que le plafond de versement est fixé à 20 000 € et vient en déduction du plafond des PEA des parents. Une fois que le jeune n'est plus rattaché au foyer fiscal de ses parents, le PEA Jeunes est transformé en PEA classique.

L'inconvénient majeur de ce placement est que vous n'avez pas ou peu de garanties en cas d'opération infructueuse (vous pourrez même voir votre capital diminué).

Bon à savoir : si vous venez d'être licencié, vous pouvez clôturer votre PEA de moins de 5 ans sans supporter de taxation.

À noter : le décès du titulaire d'un PEA entraîne la clôture de ce placement. Les héritiers sont tenus de décider du sort des titres que le PEA contient, à savoir, soit de les vendre, soit de les maintenir dans l'indivision ou de procéder au transfert des titres. S'ils décident de les vendre pour percevoir l'argent, le médiateur de l'Autorité des marchés financiers rappelle que l'opération doit être faite dans un délai raisonnable, tout comme le versement des liquidités (un délai de 3 mois et demi étant jugé non raisonnable).

Le compte titres

Le compte titres
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Le compte titres, c'est un placement permettant d'investir sur des valeurs mobilières de placement françaises, européennes ou internationales comme les actions, les obligations, les SICAV, les FCP

Attention : il n'est pas possible d'y déposer des sommes en euros.

  • L'acquisition des valeurs mobilières est effectuée par le biais du compte de dépôt et lorsque les titres sont livrés, ils sont inscrits au crédit du compte titres.
  • Les produits du compte titres sont imposés selon le barème progressif de l'impôt sur le revenu, tout comme les plus-values.
  • Un compte titres ne peut jamais être débiteur.

Bon à savoir : les plus-values imposables peuvent être compensées par des moins-values reportables des 10 années précédentes avant d'être soumises au barème progressif de l'impôt sur le revenu.

Investir dans un FCPI ou un FIP

Investir dans un FCPI ou un FIP
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Les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) et les fonds d'investissement de proximité permettent d'investir, indirectement, dans des entreprises régionales ou innovantes.

C'est un investissement en plein essor qui permet de réaliser de fortes réductions d'impôts :

  • Cet investissement offre une déduction de 18 % sur l'impôt sur le revenu du montant investi dans la limite de 12 000 € pour une personne seule et 24 000 € pour un couple soumis à imposition commune.
  • Au-delà de 5 ans, les éventuelles plus-values réalisées en cas de revente sont exonérées d'impôt sur le revenu (mais pas de prélèvements sociaux).

L'investissement doit s'inscrire dans un objectif de placement à long terme (entre 5 et 8 ans). Une sortie anticipée ne sera possible qu'en cas de licenciement, invalidité ou décès.

Constituer une épargne retraite

Constituer une épargne retraite
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Il faut d'abord que vous calculiez votre capacité d'épargne pour économiser efficacement. Ensuite, il faut choisir le placement qui vous convient le mieux.

Depuis le 1er octobre 2019, un nouveau produit d'épargne retraite est disponible : le PER (plan épargne retraite). Celui-ci remplace progressivement le PERP, le PERCO, le PERE (« article 83 ») et les contrats Madelin. Ces derniers ne sont plus commercialisés depuis le 1er octobre 2020. Ils peuvent continuer à être alimentés par les épargnants ou bien être transformés en PER.

Avant l'entrée en vigueur du PER, les placements les plus utilisés étaient :

  • Le PERP : son intérêt n'est pas négligeable puisqu'à partir d'un certain niveau de revenus, les versements sont déductibles du revenu global.
    • En contrepartie, le PERP est fiscalisé à la sortie.
    • Il est adapté aux personnes désireuses de réduire leurs impôts pendant leur vie active.
  • Le PERCO : dispositif d'épargne salariale mis en place par l'entreprise au profit de ses salariés.
    • Les sommes sont bloquées jusqu'à la cessation d'activité (sauf cas graves) ; ensuite, elles peuvent être utilisées librement ou transformées en rente viagère.
    • Les sommes placées ne sont pas sujettes aux charges salariales.
  • Il existe également les contrats Madelin pour les non-salariés et le Préfon pour les fonctionnaires (devenu le PER Préfon retraite le 1er décembre 2019).
  • Enfin, pour profiter des lois de défiscalisation et diminuer le montant de votre impôt sur le revenu tant que vous êtes en activité, vous pouvez acheter un logement pour le louer.

Investir dans une PME

Investir dans une PME
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Avant le 1er janvier 2018, il était possible d’être exonéré totalement ou partiellement de l'ISF en souscrivant au capital d'une PME non cotée éligible à la réduction ISF.

  • De cette façon, vous profitiez d'une réduction ISF jusqu'à 50 % dans la limite de 45 000 € par foyer fiscal.
  • Vous deviez préciser sur votre déclaration ISF les investissements venant en réduction de votre impôt.

Ce placement n'offrait aucune garantie tant sur le capital investi que sur le rendement de l'opération.

Depuis le 1er janvier 2018, la loi de finances pour 2018 a supprimé l’ISF pour le remplacer par l’IFI (impôt sur la fortune immobilière). Désormais les investissements dans les PME ne donnent plus droit à une réduction d’impôt au titre de l’IFI

À noter : les investissements dans les PME ou entreprises solidaires, qui permettaient de bénéficier de la réduction d'ISF, sont imputables de l'IFI 2018 si les versements ont été effectués entre la date limite de dépôt des déclarations d'ISF dû au titre de l'année 2017 et le 31 décembre 2017 (instruction Bofip du 11 octobre 2018).

Conseil : avant d'investir dans une PME, vous devez absolument connaître sa santé financière. Pour cela, il faut vous procurer les derniers exercices de son activité.

Pages Jaunes vous en dit plus

Nos fiches pratiques vous seront très utiles pour éviter toute prise de tête pendant vos démarches :

Ces pros peuvent vous aider