Le PER (Price Earning Ratio) d'une action est un ratio destiné à évaluer le prix d’un titre ( sa cherté) par rapport au bénéfice qui lui est attaché.
Aussi appelé multiple de capitalisation des bénéfices, le PER est calculé en divisant le cours d’une action par son bénéfice. En pratique, on calcule différents types de PER, PER glissant, PER projeté, etc.
Le PER a ses limites, puisqu'il ne s'applique qu'aux sociétés bénéficiaires.
Utilité et portée du PER d'une action
Le PER est l’un des ratios utilisés pour évaluer une entreprise, mais ce n’est pas le seul On trouve aussi le ratio price/book, le ratio price/sales, le ratio « price to cash flow », etc. Le nombre d’indicateurs financiers s’est multiplié avec le développement des marchés financiers.
Le PER conserve un statut à part dans ce peloton, car il permet de mesurer le nombre d’années de bénéfices qu’un investisseur accepte de payer pour acquérir un titre, ainsi la façon dont les investisseurs anticipent l’évolution des bénéfices d’une société.
Le mode de calcul du PER boursier est très simple :
Prix de l’action ÷ bénéfice net par action = PER
Exemple : imaginons une action qui cote actuellement 43 € et dont le bénéfice au cours des 12 derniers mois était de 1,95 € (par action). Le PER est donc de 43 ÷ 1,95 = 22,05 €.
Ce ratio signifie que les investisseurs sont prêts à débourser 22 € pour chaque euro de bénéfice généré par l’entreprise.
Pour savoir si ce PER de 22 est sur ou sous-évalué, il faut le comparer à la moyenne du secteur.
Un PER supérieur à cette moyenne sectorielle peut signifier que le titre est surévalué, d’où un risque de baisse du cours.
Un PER inférieur à cette moyenne peut indiquer que le titre est sous-évalué, ce qui le rend potentiellement intéressant à l’achat. Toutefois, cette sous-évaluation révèle parfois que les incertitudes sur une entreprise s’accumulent, que les prévisions de bénéfice se dégradent et qu’une baisse des cours est à prévoir.
Bon à savoir : les investisseurs mettent souvent le PER et le bénéfice par action (BPA) en parallèle. Le BPA fournit un ratio entre le bénéfice net d’une entreprise et le nombre d’actions représentatives de son capital. Pour justifier un PER élevé, le BPA d’une société doit croître sur le même tempo.
PER d'action : d’autres modes de calcul
Le PER peut être dégagé en divisant le cours d’une action par le bénéfice net par action (BNPA), mais aussi en divisant la capitalisation boursière d’une entreprise par son résultat net.
Le PER sectoriel fournit des informations de complément utiles : il permet de mesurer la performance d'une valeur par rapport à son secteur d'activité, afin de savoir si ce titre est meilleur marché ou plus cher que ses concurrents.
Rappel : selon l’INSEE, la capitalisation boursière est la valeur, au prix du marché, de l'ensemble des titres représentatifs d'une entreprise. Elle est égale au nombre de titres en circulation multiplié par le cours de l'action. En ce qui le concerne, le résultat net correspond à la différence entre les produits et les charges d'une entreprise. Il indique ce qu’elle a réellement gagné.
Une autre variante du PER est obtenue en divisant le cours de l’action par le BNPA.
La fonction du PER est d’anticiper la croissance future des résultats d'une entreprise. Aussi peut-il être calculé, non pas en se référant au dernier exercice d'une société, mais sur des données trimestrielles (PER glissant) ou encore sur des chiffres prévisionnels (PER projeté).
Quel que soit le mode de calcul, l’évolution du PER est conditionné par les mêmes facteurs :
- prévisions de bénéfices ;
- niveau du taux d’intérêt, dans la mesure ou celui-ci joue sur le prix des actions (lorsque les taux baissent, l’attractivité des actions se renforce, car elles deviennent plus rémunératrices) ;
- évolution du résultat net retraité, c’est-à-dire débarrassé des éléments ne découlant pas directement de l'activité de l'entreprise.
Bon à savoir : bien qu’il soit possible de calculer un PER négatif, ce ratio est inopérant lorsqu’une entreprise fait des pertes.