Option vanille

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Deux business man signent un papier Getty Images / Image Source

Une option vanille, autre nom des options classiques, est un produit dérivé établissant un contrat entre un acheteur et un vendeur.

L'acheteur de l'option a le droit (mais pas l'obligation) d'acheter (call) ou de vendre (put) un actif sous-jacent à un prix fixé à l'avance pendant un temps donné.

En fonction de l’évolution du marché et de la profitabilité éventuelle de l’option, l’acheteur décidera ou pas d’exercer ce droit.

Option vanille : définition et fonctionnement

Les options vanille, sont les options les plus simples que l’on trouve sur le marché des produits dérivés.

Rappel : les produits dérivés sont des instruments financiers ainsi nommés, car ils s'adossent à un actif sous-jacent (action, indice, etc.) dont ils sont dérivés. On distingue 3 catégories de produits dérivés : les futures, les swaps et les contrats d’option (dont les options vanille font partie).

Le principe des options vanille est le suivant : elles donnent à l’acheteur le droit (mais non l’obligation) d’acheter ou de vendre une quantité déterminée du sous-jacent à un prix fixé (prix d’exercice) jusqu’à une certaine date (l’échéance).

Pour acquérir ce droit, l’acheteur de l’option paye une prime au vendeur. La prime empochée par le vendeur correspond à la contrepartie de l’obligation de vendre ou d’acheter à l’échéance si l’acheteur exerce son droit.

Acheteur et vendeur ont donc des obligations réciproques.

L’acheteur a le droit d'acheter ou de vendre une quantité spécifique d'un actif sous-jacent à un prix d'exercice convenu d’avance. Il peut vendre le sous-jacent avant ou à la fin de l’option.

Le vendeur est contraint de vendre ou d’acheter le sous-jacent au prix d'exercice. En contrepartie il encaisse une prime, sachant que l'option peut être exercée par l'acheteur à tout moment jusqu'à la date d'échéance.  

Deux types d’option vanille

Il existe 2 types d’option :

  • l’option de style américain qui peut être être exercée à tout moment jusqu'à l'expiration. La date d’échéance constitue donc une date butoir ;
  • l’option de style européen qui peut uniquement être exercée au moment de la fin de l’option (pas avant, pas après).

Bon à savoir : ce sont les options de style américain qui offrent plus de possibilités. Ce sont aussi les plus coûteuses. La majorité des options sur actions sont de style américain alors que dans le cas des options dite sur indice, les 2 genres coexistent.

Option vanille : intérêts contradictoires entre acheteurs et vendeurs

Selon la position dans laquelle il se trouve l’acheteur et le vendeur n’ont pas les mêmes intérêts.

Imaginons qu’un investisseur achète le droit d’acquérir 50 actions de la sociétés N à 25 euros moyennant le paiement d’une prime de 3 euros. Trois cas de figure sont possibles :

Le cours de l'action descend à 18 euros, l'acheteur n'a pas l'intérêt d'exercer son droit, il perd sa prime (l'option est dite « out-of-the-money »).

Le cours de l'action reste à 25 euros. L'acheteur perd la prime (l'option est dite « at-the-money ») ;

Le cours de l'action monte à 30 euros. L'acheteur réalise un bénéfice puisqu’il achète 25 euros une action qui en vaut 30. En fait il ne gagne que 2 euros par titre puisqu’il a déjà versé 3 euros d'une prime dont il conserve le bénéfice (l'option est dite « in-the-money »).

À retenir : quelque soit le cas de figure le risque maximum encouru par l’acheteur est donc cantonné à la perte de la prime.

En ce qui concerne le vendeur, la perspective de risque est différente. Trois cas de figure sont possibles :

Le fait que l’action soit « out-of-the-money » est une bonne opération puisque l’acheteur n’exercera pas son droit de vente et qu’il conservera le bénéfice de la prime.

Si l'option est « at-the-money », il conservera la prime si l'acheteur n'exerce pas l'option.

Enfin si c’est l'option « in-the-money » qui l’emporte, le vendeur doit acheter les actions (à 30 euros pour reprendre l’exemple utilisé plus haut).  C’est une mauvaise affaire puisqu’il va devra payer la différence entre le prix de l’option est celui du marché (30 – 25 = 5 euros par titres). Il perd aussi la prime. 

À retenir : la position du vendeur est plus risquée que celle de l’acheteur, puisque, outre abandon de la prime, ses risques de pertes sont potentiellement illimités (par exemple si le prix de l’action s’envole).

Bon à savoir : plus l’échéance d’une option est tardive et plus le prix de l’option est important, car les évènements de marché courent sur une durée importante ce qui augmente la marge d’incertitude.

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