Anciennement appelée offre publique de vente, l’Offre publique à Prix Ferme (OPF) est une technique d'introduction en bourse qui repose sur un principe simple : le prix de cession des actions est fixé à l'avance. Les investisseurs n’ont d’autres choix que de souscrire à ce tarif ou de passer leur tour.
Offre à prix ferme : principe
Les entreprises qui souhaitent s’introduire en bourse ont plusieurs techniques à leur disposition. L’Offre à Prix Ferme fait partie de cette panoplie. Elle est peu utilisée par les entreprises qui lui préfèrent notamment l’Offre à Prix Ouvert (OPO), moins rigide.
Pour une entreprise, l'OPF présente un avantage : elle lui permet de savoir le montant des capitaux que l'introduction lui permettra de lever avant la fin de l’offre.
L'OPF consiste en effet à mettre à la disposition des investisseurs une quantité de titres à un prix fixe prédéterminé. Ce prix est intangible. Il ne peut évoluer ni à la baisse, ni à la hausse quel que soit le nombre d’actions demandées. Les demandes sont servies arithmétiquement selon le pourcentage résultant du rapprochement de l'offre et de la demande. Une société qui met 10 000 actions en vente à 30 euros pièces, sait donc dès le départ que l'opération lui rapportera 300 000 euros.
Bon à savoir : si le marché est prêt à payer davantage que le prix ferme pour entrer dans le captal d’une entreprise jugée prometteuse, le prix des actions peut en revanche bondir pendant les séances qui suivront l’introduction en bourse. Cela permettra aux investisseurs initiaux de revendre leurs titres en réalisant une plus-value de cession.
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Mécanisme de l’OPF
L’OPF est une méthode d’introduction boursière peu flexible. Le principal enjeu de l’opération est de fixer la valeur nominale de l’action au juste prix. Le titre ne doit pas être sous-coté, tout en restant à un prix suffisamment attractif pour attirer les investisseurs.
Techniquement :
- seuls les ordres au prix fixé sont acceptés. L'exécution de l'ordre peut être partielle ;
- le prix résulte de la confrontation de l'offre de titres et de la demande d'achat des investisseurs, selon la technique dite de « constitution du livre d'ordres ». Elle réunit l'ensemble des intentions d'achat des investisseurs potentiels. Éventuellement, une procédure peut accélérer le remplissage du carnet d’ordres d’acheteurs (quelques heures, quelques jours) si l’entreprise a besoin de trouver rapidement des capitaux. Le prix étant fixé initialement, les investisseurs doivent seulement indiquer le nombre de titres souhaités ;
- le taux de service des ordres (pourcentage d'actions attribuées à chaque investisseur en fonction du nombre d'actions initialement appelées) est identique pour l’ensemble des acheteurs. Si la demande est très importante, le taux est réduit, de manière proportionnelle, entre tous les actionnaires ;
- lorsque la demande est très élevée et que taux d'allocation tombe sous 1 %, l'introduction sera reportée à un tarif plus élevé. Les actions seront alors mises en vente à un prix augmenté de 5 %.
Bon à savoir : la répartition des titres s'effectuant selon les quantités demandées, les investisseurs ont tendance à accroître leur demande de titres pour accroître leur taux d’allocation. À titre de parade, les autorités boursières peuvent leur demander le blocage des fonds nécessaires à l'exécution de leurs ordres. Une procédure d’attribution nominative peut aussi être mise en place. Elle permet aux investisseurs d'obtenir un nombre minimum de titres avec certitude.
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