Credit score

Sommaire

Le credit scoring (évaluation des risques) est un terme anglo-saxon qui correspond à l’évaluation du risque de défaillance-crédit d’un particulier ou d’une entreprise à partir d’un score statistique.

Le principe de base est d’anticiper la solvabilité de l’emprunteur grâce à une série de ratio recoupés dans une « fonction score ».

Aux États Unis, le credit score est consulté par les banques et les entreprises, parfois au point de l'utiliser comme un critère de recrutement. En France, cette technique est surtout employée par les organismes de crédit.

Credit score : histoire et principe de fonctionnement

Le credit score est né aux États-Unis au début des années cinquante afin de permettre aux créanciers d’évaluer la solidité financière des GI qui rentraient aux pays les poches vides.

Aujourd’hui cette technique est devenue une véritable institution financière. Cette notation concerne tous les Américains ayant un numéro de sécurité sociale. Elle est établie sur la base de logiciels experts qui sont notamment fournis par Fico, une société spécialisée dans la « gestion décisionnelle ». Trois agences de notation privées se partagent le marché du credit score : Equifax, Transunion et Experian.

Chacune de ces sociétés utilisent sa propre fonction score. Les notes s’échelonnent de 300 (« bad », pire score possible) à 850 (« great », meilleur score possible). Une note élevée (exemple : « good » entre 660 et 724) garantit un taux d’emprunt compétitif et un credit line (plafond de découvert mensuel) généreux. Ce score est aussi utilisé par les propriétaires pour vérifier le répondant de leurs locataires, les fournisseurs d’accès internet qui demanderont le versement d’une caution si la note est basse, les assureurs, etc.

Bon à savoir : selon une enquête publiée par marketwatch en 2015, un Américain rembourse en moyenne l’équivalent de 240 000 € d’intérêt tout au long de sa vie.

Pour noter un individu, plusieurs paramètres sont pris en compte. Les plus importants sont :

  • L’utilisation de la réserve de crédit attachée à la plupart des cartes : plus cette utilisation est élevée, plus la note se tasse, car le risque de crédit s’accroît. Se limiter à 30 % de la réserve (par émetteur) permet de bonifier sa note.
  • L’historique de crédit : paradoxalement, il est préférable d’avoir contractés plusieurs emprunts (auto, etc.) pour améliorer son credit score en démontrant sa capacité de remboursement.
  • La régularité des paiements effectués (loyer, factures, remboursements de cartes de crédit…).
  • Le type de crédit demandé.
  • Le nombre de recherches effectuées pour obtenir un prêt (credit inquiry).

Le credit score est un enjeu important pour les Américains qui savent jouer entre plusieurs cartes de crédit pour conserver la meilleure note possible. Le score individuel est accessible une fois par an sur un site officiel (1) mais différents prestataires (ou applications) permettent d’effectuer des autoévaluations.

Bon à savoir : beaucoup d’employeurs, dont les banques américaines vérifient le credit score des postulants qui frappent à leur porte avant de les engager.

L’usage du credit score en France

Même s’il n’est pas aussi systématisé qu’aux États-Unis, le crédit score est utilisé en France par les préteurs quand il s’agit d’octroyer (ou non) un crédit à la consommation.

Pour établir un credit scoring, ils emploient différents outils afin de mesurer la solvabilité de l’emprunteur comme « Fico Score » permet de le faire aux États-Unis.

Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte : type de contrat de travail, salaire, métier, nombre d’enfants, âge… À chaque facteur est attribué une note. L'ensemble débouche sur un rating.

Certaines sociétés cherchent à développer de nouvelles techniques de scoring en utilisant les réseaux sociaux. L’objectif est, par exemple, de recenser le nombre de contacts professionnels d’un candidat emprunteur pour évaluer sa « vitalité » sociale  ; d’utiliser les informations disponibles sur les comptes Facebook pour savoir si leurs titulaires sont en contact avec des emprunteurs qui ont déjà connu un incident de paiement, etc.

En France, ce sont surtout les organismes de crédit qui utilisent le credit scoring, car les banques traditionnelles, qui recoupent les données collectées sur leurs clients, sont mieux armées pour les évaluer.

Bon à savoir : la loi consommation Hamon prévoyait initialement la création d’un registre des crédits à la consommation détenus par les particuliers (prêts personnels, crédits auto, crédits travaux, réserves d'argent…). En 2014, le Conseil constitutionnel a censuré ce dispositif de « fichier positif ». Il ne sera finalement pas mis en place.

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